Pour le Gouvernement, le retour en classe ne doit pas se faire au détriment des activités physiques et sportives, bien au contraire. À cette fin, les infrastructures sportives sont susceptibles d’apporter leur concours. C’est tout le sens du Protocole relatif au dispositif d’appui à la reprise scolaire « Sport, santé, culture, civisme » (2S2C) en sortie de confinement, élaboré, à destination des Fédérations et des clubs sportifs, par le ministère de l’Éducation Nationale et de la Jeunesse, et par celui des Sports. Le CROS et les CDOS franciliens sont prêts à jouer le jeu.

« La progressivité de la reprise des classes doit s’effectuer en groupes réduits de quinze élèves maximum, impliquant l’intérêt de l’activité physique et sportive pour les jeunes allié au recours possible aux clubs et aux éducateurs sportifs en lien avec la communauté éducative et les collectivités locales », expliquent, en préambule, les deux ministères concernés. En clair, « l’objectif du dispositif 2S2C dans le champ sportif est d’assurer localement l’accueil des élèves sur le temps scolaire par d’autres intervenants que leurs professeurs en proposant d’encadrer une activité physique et sportive ».

Dans quel espace ?

À cette fin, quatre types d’espace sont organisés pour accueillir les élèves :

  • le domicile pour ceux dont les parents ont souhaité le maintien chez ou pour les jeunes qui ne peuvent pas être accueillis ou qui doivent continuer d’être protégés ;
  • les cours à l’école devant le professeur ;
  • l’étude si la configuration de l’établissement le permet ;
  • le dispositif 2S2C en complément de l’école, si possible dans ou à côté de l’établissement scolaire.

C’est précisément dans ce dernier cas, que les clubs sont invités à apporter leur contribution et leur savoir-faire. Sachant que « l’intervention du mouvement sportif s’inscrit dans une continuité éducative », insiste le Gouvernement. Il s’agit d’une « intervention complémentaire fondée sur les objectifs définis (…) et non en substitution de l’enseignement des professeurs d’EPS ». Pour le reste, la déclinaison du dispositif 2S2C est définie localement et de manière coordonnée avec les Inspecteurs d’académie, les directeurs des services départementaux de l’Éducation Nationale, les services déconcentrés en charge du sport, les collectivités et les acteurs associatifs.

Pour quoi faire ?

Les activités proposées ont pour but :

  • la remise en forme physique et psychologique, et le lien avec l’éducation à la santé après une période de confinement ;
  • l’enrichissement de la motricité et la reconquête d’une pratique corporelle et sensorielle ;
  • la poursuite du travail engagé lors du confinement en non présentiel : apprendre à s’exercer, construire des repères et préparer la rentrée prochaine ;
  • le respect de la doctrine sanitaire et des gestes barrière au service de l’intérêt général (respect de règles communes pour tous) ;
  • l’ouverture à d’autres activités sportives pour enrichir sa culture sportive ;
  • la complémentarité avec les enseignements en matière d’éducation au civisme et à la citoyenneté, notamment la coopération, le respect des règles, le respect de soi et des autres et, d’une manière générale, des valeurs civiques véhiculées par la pratique sportive et des valeurs olympiques.

Comment faire ?

Pour cela, il convient de :

  • privilégier les pratiques extérieures en veillant à respecter la distance entre les élèves lors de chaque atelier ou activité, lors des changements d’espace de pratique, des départs d’activité ou encore, des déplacements des élèves pour y accéder. Sans compter la mise en place d’une distance importante entre les différents espaces de pratique et la systématisation des gestes barrière pour les élèves ainsi que le nettoyage du matériel entre chaque utilisation tout en privilégiant l’usage de matériel individuel ;
  • choisir des activités permettant aux élèves de se détendre dans un contexte particulier, au travers de modalités de pratique individuelle mais qui n’empêchent pas les challenges et les situations ludiques ;
  • favoriser les activités individuelles et éviter les sports collectifs.

À noter que l’organisation de ces activités par les clubs s’appuie obligatoirement sur les guides fédéraux de reprise des activités sportives adaptées aux règles de distanciation sociale et à la doctrine sanitaire établie par le ministère des Sports. Par ailleurs, les associations sportives qui s’impliquent doivent proposer une activité sportive adaptée à la demande de la collectivité et des enseignants ainsi qu’au public visé, conformément aux horaires et aux contraintes imposées par la collectivité et l’établissement scolaire.

Le mouvement Olympique francilien répond présent

La Présidente du CROS Île-de-France ainsi que les Présidents de CDOS non seulement adhèrent totalement au protocole mis en place mais entendent s’y associer pleinement. Et ce, en proposant leurs services à l’Éducation Nationale, au profit des classes élémentaires, autour de deux objectifs :

  • venir en aide aux professeurs des écoles qui auraient un effectif supérieur aux normes sanitaires afin d’encadrer le surcroît d’élèves ;
  • accompagner les élèves dans la reprise d’une activité physique douce, vecteur de bien-être physique et mental.

Dans cette optique, les huit CDOS, en tant que tête de réseau du mouvement sportif départemental, relaient largement, sur leur territoire respectif, cette initiative via leurs Comités Départementaux. De leur côté, les Présidents des CDOS sont prêts à intégrer dès que possible le Groupe d’appui départemental (GAD) prévu par le protocole tandis que les clubs peuvent solliciter les animateurs sportifs du réseau du CROS.

Alexandre Terrini