La rentrée prochaine sera marquée par la mise en place du SkiStudy Project. Ce cursus inédit a été décliné à l’instigation du Comité Île-de-France et Nord Ouest de ski à l’intention des pratiquants de ski alpin en compétition, notamment franciliens. Un concept novateur qui méritait que l’on s’y attarde.

« Le projet est basé sur le constat qu’il est toujours compliqué de mener de front études supérieures et pratique intensive du sport, si l’on ne possède pas le statut d’athlète de haut niveau. A fortiori pour ce qui est du ski alpin, explique l’initiateur du projet auprès du Comité, Alain Pinchart. Par ailleurs, le confinement a battu en brèche certaines barrières, en particulier celles relatives au travail et à l’enseignement à distance. On s’est rendu compte que c’est possible et qu’il existe des solutions en ce sens. » Une évolution des mœurs et des mentalités qui prend tout son sens lorsque l’on est obligé d’être présent dans un milieu naturel donné pour s’adonner à sa discipline de cœur. Ce qui est le cas de la montagne et du ski.

Un dispositif ouvert aux skieurs déjà chevronnés

C’est précisément la vocation de SkiStudy, en l’occurrence joindre l’utile à l’agréable. Tout commencera à la rentrée prochaine, pour la première édition, par une journée de présentation du programme et de tests physiques au CDFAS du Val-d’Oise. Les élèves repartiront ensuite chez eux jusqu’à-mi-novembre. Là, ils devront s’astreindre à des séances de préparation physique individualisées tout en commençant à assister à des cours par visioconférence. Du 15 novembre au 15 avril, ils prendront leurs quartiers généraux en pension complète sur le campus de Bourg-Saint-Maurice dont ils auront accès à l’ensemble des infrastructures. En Savoie, les journées seront bien remplies avec, du lundi au vendredi, entraînement le matin, sous la houlette d’entraîneurs chevronnés de la station des Arcs 1 600, et cours par écran interposé l’après-midi. Le préparateur physique du CDFAS assurera, quant à lui, un suivi de ses ouailles grâce à des outils connectés qui lui communiqueront les données de chacun. Enfin, les week-end seront consacrés aux compétitions, la participation à ces dernières n’étant toutefois pas obligatoire. Ce dispositif est ouvert aux skieurs aguerris qui ont déjà participé à des courses de la Fédération Française de Ski ou dans le cadre des Clubs ESF avec au maximum 200 points au compteur.

L’admission se fait sur dossier et entretien

Sur le plan estudiantin, la formation bac+2 s’effectue donc à distance et en parallèle, durant neuf mois, d’octobre à juin. Dispensée par l’ICD Business School, une antenne du Groupe IGS, membre de la Conférence des Grandes écoles, elle est accessible aux titulaires du baccalauréat ou d’un diplôme de niveau équivalent. A la clef, un titre certifié inscrit au niveau 5 du RNCP « chargée de clientèle » et qui débouche sur les professions d’assistant commercial ou marketing, d’animateur des ventes, de conseiller clientèle ou encore de téléconseiller. Divers modules de compétence en constituent l’architecture : stratégie et développement commercial, vente et négociation, environnement juridique et politique financière et enfin, développement personnel et professionnel. L’évaluation, elle, a lieu en contrôle continu avec une certification finale en juin sous la forme d’un dossier écrit qui fera l’objet d’une soutenance orale. A terme, l’idée est d’étoffer ce cursus à d’autres intitulés de diplôme en environnement, informatique, finance ou ouvrant sur des métiers utiles aux territoires de la montagne. Autre ambition, proposer des variantes plus complètes sur deux, voire trois ans. Par ailleurs, SkiStudy assure, pour ceux qui aspirent à devenir moniteur, une préparation aux épreuves techniques du Diplôme d’État de ski alpin 1er degré.

SkiStudy est réservé aux personnes âgées de 18 et 23 ans, qu’importe leur région d’origine mais moyennant un coût annuel de 29 950 euros. L’admission se fait sur dossier et entretien.

Renseignements : www.skistudy.fr / contact@skistudy.fr

Alexandre Terrini