Lancé, en 2006, à l’initiative du ministère des Sports, cet annuaire interactif des structures sportives qui déclarent accueillir ou être en capacité d’accueillir des pratiquants sportifs en situation de handicap a fait l’objet d’un sérieux lifting. Sa nouvelle version a été présentée par Roxana Maracineanu, le 3 décembre, à l’occasion de la Journée internationale des personnes handicapées.

L’Handiguide des sports a vocation à faire connaître aux personnes handicapées l’offre de pratique sportive qui leur est dédiée au regard des possibilités d’accueil situées à proximité de leur lieu de résidence. Il s’agit d’une solution numérique innovante  – www.handiguide.sports.gouv.fr –  qui permet aux personnes intéressées de trouver de manière simple et fiable l’activité sportive la plus adaptée dans leur environnement proche. Le site est consultable sur toute forme de support. Il propose des fonctionnalités (géolocalisation, trajets d’accès aux structures sportives) et des informations à destination des sportifs en situation de handicap et des structures qui proposent une offre de pratique partout sur le territoire.

Une souscription entraînant des engagements pour les structures

Les structures qui souhaitent figurer dans l’Handiguide des sports doivent en prendre l’initiative. Il s’agit en effet d’une démarche volontariste. Pour cela, chacune s’engage à respecter une charte comprenant plusieurs impératifs :

  • garantir la fiabilité et la qualité des données renseignées sur le HandiGuide ;
  • garantir aux pratiquants et pratiquantes en situation de handicap l’accessibilité de l’ensemble des locaux et outils nécessaires à la pratique sportive dans les conditions précisées ;
  • organiser un accueil physique des pratiquants et pratiquantes et leur proposer un accueil bienveillant en prenant en compte chaque personne dans sa singularité tel que défini dans le formulaire d’inscription ;
  • garantir aux usagers une pratique sportive dans les meilleures conditions de sécurité possibles ;
  • acquérir le matériel spécifique permettant une pratique adaptée pour les personnes en fonction de leurs besoins spécifiques ;
  • dispenser l’activité dans un espace approprié équipé avec du matériel adapté et sécurisé ;
  • proposer un encadrement adapté à la spécificité de la pratique de l’activité physique adaptée pour les personnes handicapées ;
  • favoriser les pratiques inclusives et le partage d’activités sportives entre valides et personnes handicapées ;
  • garantir que les photos ajoutées respectent bien le droit à l’image.

Il est également nécessaire de communiquer des informations relatives à cinq thématiques :

  • les informations relatives à la structure sportive ;
  • les informations relatives à l’activité sportive ;
  • les informations relatives au lieu de la pratique ;
  • les informations relatives au contact avec la structure ;
  • l’option de mise en réseau.

Des outils d’accompagnement pour permettre une amélioration de la qualité de prise en charge

Chaque candidat est tenu de se livrer à un autodiagnostic qui lui permet de vérifier sa capacité d’accueil des sportifs en situation de handicap. Pour ce faire, il doit répondre sincèrement à un questionnaire axé sur trois items : l’accueil, la contribution au développement des pratiques et l’accessibilité. Cette dernière est, bien sûr, essentielle et multidimensionnelle puisqu’elle a trait aux lieux de pratique, aux installations, à la présence de matériel adapté ou encore,  au site Internet de la structure.

Chaque réponse dudit questionnaire fait l’objet d’une évaluation graduée avec quatre possibilités symbolisées par autant de lettres (A, B, C, D), A étant la moins bonne note, D la meilleure. Le score final (nombre total de A, de B et de C, de D) a vocation à éclairer les clubs sur les domaines sur lesquels ils doivent mettre l’accent.

Par ailleurs, l’Handiguide des sports comporte un dispositif de signalement conçu pour les pratiquants dans quatre situations :

  • suggérer une modification ;
  • l’information n’est pas conforme à la réalité ou pas d’actualité ;
  • le pratiquant ne peut pas être accueilli ou est mal accueilli ;
  • la sécurité de la pratique sportive n’est pas garantie (nombre d’encadrants, qualification, matériel).

Par ailleurs, l’Handiguide des sports contient un dispositif de retour d’expériences sous forme de témoignages. Là, le but est de lever les barrières et les tabous relatifs à la pratique sportive des personnes handicapées mais aussi de partager les bonnes pratiques, en particulier celles qui sont les plus novatrices.

L’Handiguide des sports figure en outre parmi les 170 mesures du Plan Héritage de l’État pour les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024.

Alexandre Terrini