Source ministère des Sports

Une nouvelle ère s’est ouverte lundi 11 mai 2020 dans la crise sanitaire qui touche la France avec la mise en place par le Gouvernement du plan de déconfinement progressif, et ce jusqu’au 2 juin. Le ministère des Sports publie à cette occasion 4 guides pratiques post-confinement liés à la reprise des activités physiques et sportives en métropole et Outre-mer dans le respect des règles sanitaires.

Pendant le confinement, et quoique limitée, la pratique d’une activité physique est restée possible à titre dérogatoire. Elle est aussi entrée dans le quotidien de beaucoup de Français à domicile. « Cette crise sanitaire a permis de souligner l’importance de l’activité physique en matière de santé publique », rappelle la ministre des Sports, Roxana Maracineanu. « Alors que s’ouvre une première phase de déconfinement à partir du 11 mai et jusqu’au 2 juin, j’ai proposé que les Français puissent à nouveau pratiquer des activités physiques et sportives de manière individuelle et en extérieur uniquement. C’est un premier pas vers un retour à une vie sociale qui doit s’effectuer avec prudence. Il va permettre progressivement à chacune et chacun de reprendre son sport, sa passion, seul ou avec l’aide de son club. »

Réalisés avec le concours des Fédérations sportives, de l’ANDES, de l’ANDIISS, de l’INSEP, de l’AnS, du CNOSF et du CPSF, ces guides ont pour objectif de faire des recommandations sanitaires pour accompagner les sportifs amateurs, les sportifs de haut niveau et sportifs professionnels dans leur manière de pratiquer leur sport durant cette nouvelle phase. Ils sont également un outil d’aide précieux à la décision pour les gestionnaires d’installations sportives publiques ou privées.

Une première phase pour voir

Ces quatre guides balaient tous les champs de la pratique sportive. C’est pourquoi ils s’adressent aux sportifs amateurs mais également de haut niveau et professionnels. Dans un premier temps, ces différents protocoles s’appliquent à coup sûr durant la première phase de déconfinement, du 11 mai au 2 juin. « L’enjeu principal est bien de concilier le retour progressif aux activités sociales tout assurant la protection vis-à-vis des risques permanents de contamination par le virus du Covid-19 », insiste le ministère des Sports. Une deuxième phase, synonyme de restrictions moindres, est envisagée à condition qu’aucune deuxième vague épidémiologique ne soit annoncée.

Pour l’instant, il est  possible d’avoir une activité sportive individuelle en plein air (sans utiliser de vestiaires lesquels doivent rester fermés) et dans le respect des règles de distanciation sociale spécifique, laquelle demeure la condition indispensable à la pratique de l’activité physique. En revanche, finie la contrainte de devoir suer dans un périmètre d’un kilomètre autour de son domicile, pendant une heure au maximum et muni d’une attestation. Désormais, le rayon d’action est passé à 100 kilomètres pendant autant de temps que l’on veut et sans avoir à produire de document.

Néanmoins, les précautions à prendre demeurent nombreuses et revêtent un caractère impératif. En l’occurrence :

  • si les activités individuelles requièrent un matériel personnel, celui-ci ne doit être ni échangé ni partagé, quelle que soit sa nature. Si un matériel à usage collectif est nécessaire, il fait alors l’objet d’un protocole d’hygiène écrit et contrôlé par le responsable de la structure.
  • Lorsque une activité sportive individuelle extérieure se pratique en présence d’autres personnes, il convient de respecter strictement les distances interpersonnelles indiquées pour les activités avec déplacement (10 mètres) ou à dominante statique (4 m²) ainsi que les règles de maniement de l’équipement partagé propres à chaque activité.
  • Autre impératif, les rassemblements dans un espace rapproché sur un même site (voie publique, lieu de pratique public ou privé) sont limités à dix personnes présentes simultanément.

Pas de sport collectif ni de contact

En revanche, les sports collectifs, de contact ainsi que ceux pratiqués dans des lieux couverts ne sont pas autorisés car leurs règles et/ou les espaces dans lesquels ils se déroulent sont trop enclins à favoriser la contamination de leurs adeptes. Une interdiction qui vaut pour la première phase de déconfinement mais qui est susceptible d’être assouplie après le 2 juin. En attendant, nuance le ministère, « parce qu’il est essentiel pour les clubs et structures proposant ces disciplines de retrouver une dynamique associative, toute initiative de club proposant des activités alternatives dans le respect des principes sanitaires de portée générale (…) demeure possible ».

L’accueil en club

Le ministère énonce quelques recommandations incontournables à l’intention des associations sportives qui accueilleront du public :

  • faire respecter les gestes barrière et la distanciation et rappeler l’interdiction d’accès aux vestiaires ;
  • en cas de présence d’une personne symptomatique, lui demander de quitter les lieux et l’inviter à consulter ;
  • mettre à disposition de gel hydroalcoolique et/ou du savon ;
  • instaurer le port obligatoire de masques lors des phases d’accueil ;
  • afficher les consignes sanitaires sur les lieux de pratique et les rappeler systématiquement à chaque nouvel arrivant ;
  • éditer à l’intention des éventuels formateurs un document spécifiant les conditions de reprise ;
  • dispenser les cours uniquement en extérieur en s’assurant qu’il est possible de respecter un l’espacement d’au moins 4 m2 pour chaque personne ;
  • en cas d’utilisation de mobilier (tables, chaises…), celui-ci doit être désinfecté avant et après chaque cours ;
  • imposer l’utilisation, par les pratiquants, de leur propre équipement de protection individuel et de leur matériel de pratique en interdisant l’échange de matériel entre pratiquants sans désinfection préalable ;
  • enregistrer les coordonnées de chaque pratiquant dans un cahier de présence, le club s’engageant à communiquer celui-ci aux services sanitaires qui en feraient la demande à visée épidémiologique ;
  • utiliser des moyens de locomotion personnels et individuels pour se rendre sur le lieu d’activité.

Alexandre Terrini