Il y a 40 ans et plus de cela l’accord des Travaux d’Intérêt Général a été introduite dans le droit français par Robert Badinter  le 10 juin 1983  aux peines de prisons. L’objectif était également de faire exercer aux personnes détenues des travaux susceptibles de les aider à s’enrichir vis-à-vis des différentes valeurs du civisme et à se rendre utile pour la nation.

Cette solution qui a été mise en place dans l’objectif de limiter les incarcérations pour des peines moins lourdes ou pour des délits ayant le moindre de gravité. Également, l’un des objectifs principaux était de favoriser la réinsertion sociale des personnes contrevenantes en les aidant à s’intégrer dans la vie sociale en les impliquant dans des fonctions d’intérêt général. Également, un second objectif envisagé était de pouvoir responsabiliser les personnes délinquantes en leur offrant une chance pour corriger les torts causés tout en évitant l’effet négatif que peut leur causer une incarcération.

De ce fait, cette solution a connu un considérable succès car elle a pu intégrer des milliers de délinquants dans plusieurs travaux de rénovations des espaces publiques, de construction de bâtiments pour des fins publiques, d’aide d’associations caritatives durant leurs maraudes, ainsi que plusieurs autres actions d’utilité publique. Cela montre qu’en plus de la contribution que cette alternative procure, elle les aide également à acquérir diverses compétences dans plusieurs domaines.

La logique du TIG, vous l’aurez compris, plutôt que d’enlever la liberté par une courte peine, la société demande au condamné de lui donner gratuitement du temps de travail dans un but d’intérêt général. L’originalité de ce dispositif est d’impliquer la collectivité dans un dispositif d’exécution des peines, secteur traditionnellement réservé au seul Ministère de la justice et des libertés car elle détient une forte capacité à pouvoir favoriser la réinsertion et à réduire la récidive.

En Île-de-France, le ministère de la justice a mis en place l’Agence du Travail d’Intérêt Général (TIG). Elle est présente dans chacun des 8 départements franciliens. Elle est en relation avec le Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation (SPIP) qui est un service déconcentré de l’administration pénitentiaire. Le SPIP assure le contrôle et le suivi des personnes sous main de justice, qu’elles soient en milieu ouvert ou en milieu fermé. Le but de ces dispositifs c’est de prévenir et de favoriser la réinsertion des personnes condamnées, ils concourent à l’individualisation des peines privatives de liberté et à la préparation des décisions de justice à caractère pénal.

Le service TIG est bien ancré dans notre région. Le Val de Marne fête en juin 2023 les 40 ans du TIG dans son département et l’Essonne les 50 ans de son dispositif TIG. Chaque partenaire est invité à ces anniversaires (Entreprises, administrations, mouvement sportif…) et des réunions d’information et de cohésion sont organisées au cours de chaque année.

Le Comité Régional Olympique (CROS) Île-de-France s’implique depuis des années sur le sujet de l’insertion avec le Ministère de la justice en milieu fermé, particulièrement en partenariat avec la Direction Interrégionale des Services Pénitentiaire (DISP) et avec l’appui sur le terrain des Comités Départementaux Olympiques et Sportifs (CDOS) franciliens qui mettent en place des activités sportives dans les établissements pénitentiaires situés sur leur territoire.

Aujourd’hui, le CROS Île-de-France travaille avec les services TIG pour accueillir les personnes sous main de justice condamnées à des travaux d’intérêt général. Nos ateliers sont proposés à la direction des TIG comme les valeurs de l’Olympisme et paralympisme, la lutte contre les violences, les valeurs de la République…Ils seront accueillis cet été 2023 sur les évènements « Sport’ pour renforcer nos équipes d’organisation des évènements.

Le CROS Île-de-France a pour projet d’élargir son champ d’action et de partenariat avec le Ministère de la justice, en proposant d’élargir l’accueil des TIG en son siège de Gentilly. Leur mission sera d’être en appui de nos chargés de missions dans leurs diverses tâches de tous les jours.

La réinsertion par le sport est la mission du mouvement sportif. Le CROS Île-de-France y contribue. Sa position de partenariat avec le Ministère de la Justice permettra d’ouvrir le dispositif TIG aux CDOS franciliens, aux ligues et Comités régionaux adhérents au CROS Île-de-France.