Dans un contexte toujours marqué par les lourdes conséquences du passage de l’ouragan Chido sur l’archipel de Mayotte, la délégation du CROS Mayotte, conduite par son Président Mohamed Boinariziki, le Secrétaire Général Said Ali Toilibou et le directeur Fahdedine Madi Ali s’est rendue à Paris pour une série de rencontres officielles, dont sa présence à l’occasion de l’Assemblée Générale du Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF). Ce déplacement, au-delà de sa portée institutionnelle, portait une ambition forte : celle de défendre le droit au sport pour tous, même dans l’adversité, et d’assurer que l’héritage des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 vive jusque dans les territoires les plus fragilisés. Une vision partagée par le CROS francilien.
Parmi les temps forts de ce séjour, la rencontre entre la délégation mahoraise et le Comité Régional Olympique et Sportif (CROS) Île-de-France a été particulièrement marquante. Accueillie dans les locaux du CROS Île-de-France, la délégation a été chaleureusement reçue par la Présidente Evelyne CIRIEGI. Cette dernière a tenu à exprimer à nouveau la solidarité du mouvement sportif francilien, très mobilisé à la suite du passage de Chido.
« Nous sommes heureux et émus de vous recevoir. Le drame qui vous a touchés a mobilisé tout le pays. Il était essentiel que nous puissions nous retrouver, nous aider, et nous soutenir », a déclaré Evelyne CIRIEGI. Une solidarité qui s’est concrétisée par une collecte de 10 000 euros, destinée à soutenir les actions sportives locales, au service d’une jeunesse très éprouvée et d’une population profondément marquée.
Malgré les nombreuses difficultés — écoles détruites, équipements sportifs rasés, familles touchées — les responsables du mouvement sportif mahorais sont venus avec un message clair : ne pas baisser les bras. Le sport doit rester une priorité, un outil de reconstruction, de cohésion et d’espoir. La volonté de maintenir les activités sportives et de reconstruire les structures reste entière, avec l’ambition que Mayotte puisse continuer à faire partie intégrante de la grande famille olympique française.
Les échanges entre les deux CROS ont permis d’ouvrir des perspectives de collaboration, notamment en matière de projets, d’équipements et de formation. Le soutien des autres territoires, en particulier de l’Île-de-France, est essentiel pour que les Outre-mer, et notamment Mayotte, puissent continuer à exister dans les dynamiques sportives nationales.
« Nous devons rester optimistes et avancer, malgré les épreuves. Le sport est un levier formidable pour reconstruire, pour redonner du sens et de l’énergie à notre jeunesse », a souligné le Président du CROS Mayotte, Mohamed BOINARIZIKI.
Cette rencontre, forte en émotion et en symboles, témoigne de la résilience d’un territoire, mais aussi de la force du mouvement sportif quand il s’unit face aux défis. L’héritage des JOP 2024 ne pourra être complet que s’il intègre tous les territoires de la République, y compris ceux qui souffrent le plus. À Paris comme à Mamoudzou, le sport reste un espoir vivant, des mots rappelés lors de la remise d’un trophée du CROS à la délégation Mahoraise.
