Désireux de favoriser l’emploi sportif, les ministères de l’Éducation nationale et des Sports ont fait le choix d’investir la moitié des 122 millions d’euros qui abondent le Plan de relance du sport en faveur de l’emploi des 16-25 ans et du dispositif Sésame destiné à accompagner les jeunes en situation de précarité, vers une formation diplômante aux métiers du sport et de l’animation. Une initiative qui profitera, entre autres, au sport francilien.

13 500 nouveaux emplois

Sésame : une appellation synonyme de nouveaux horizons pour 6 000 jeunes dont le parcours vers une qualification professionnelle et un métier en lien avec le sport sera pris en charge, d’ici 2022 et de manière personnalisée, par l’État. Lequel va, en sus, subventionner 7 500 emplois destinés au monde associatif afin d’enfoncer le clou de la reprise de la pratique sportive par le plus grand nombre. 5 000 postes seront assumés par l’Agence nationale du Sport (AnS), les 2 500 autres étant programmés sur deux ans grâce à l’apport de 40 millions d’euros en provenance du Plan de relance de l’État.

Sésame pour qui ?

Pour ce qui est de Sésame (acronyme de Sésame vers l’emploi pour le sport et l’animation dans les métiers de l’encadrement), il s’agit d’un mécanisme initié par le ministère des Sports dès 2015 et, désormais, intégré dans les mesures de relance gouvernementales. Sa visée est simple : inciter et aider ses bénéficiaires à suivre une formation d’éducateur sportif ou d’animateur afin de maximiser leur insertion sur le marché du travail.

Il s’adresse à un public précis, à savoir les personnes de 16 à 25 ans (jusqu’à 30 ans pour celles en situation de handicap) ayant un projet professionnel dans les métiers de l’encadrement sportif ou de l’animation. Pour le reste, il convient de satisfaire l’un des critères suivants :

  • Résider dans un Quartier de la politique de la Ville (QPV) ou une Zone de revitalisation rurale (ZRR) ;
  • Être confronté à des difficultés sociales ;
  • Être en situation de décrochage scolaire ou être sorti du système scolaire sans diplôme qualifiant ;
  • Pratiquer le sport à haut niveau.

Sésame avec qui ?

Diverses instances sont incluses dans la boucle, en particulier pour ce qui est du repérage des candidats mais également des postes potentiels à pouvoir ou encore, pour contribuer à l’offre de préqualification et de formation ainsi qu’à la sécurisation des parcours des jeunes, à leur orientation et à leur suivi.

Outre, les services de l’État (Délégations Régionales Académiques à la Jeunesse, à l’Engagement et aux Sports – DRAJES, Directions Régionales de l’Industrie, de la Recherche et de l’Rnvironnement – DIRECCTE etc.), le service public de l’emploi (Pôle Emploi, missions locales…), les OPCO (Opérateurs de Compétences) en matière d’aide aux financements des employeurs associatifs, d’autres instances ont vocation à intervenir conjointement afin aider les intéressés à atteindre leur objectif via Sésame. En l’occurrence, les CROS et les CDOS mais également les Fédérations Sportives, les Ligues et les Comités Régionaux, les Clubs. À ce titre, ceux d’Île-de-France sont invités à s’impliquer.

Sésame, mode d’emploi

Il convient tout d’abord, après l’avoir identifié, de contacter le correspondant local Sésame. Pour cela, vous pouvez vous connecter au site Internet dédié (www.sports.gouv.fr/sesame) ou encore, de s’adresser à la mission locale du lieu de résidence, à son club, voire au Bureau d’information jeunesse près de chez soi afin d’être orienté vers ledit correspondant.

La procédure débute par un diagnostic destiné à arrêter précisément les contours des souhaits professionnels du candidat et à en formaliser les étapes successives : préqualification, remobilisation, remise à niveau des compétences de base (passage de la Prévention et secours civiques de niveau 1 – PSC1, du Brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur – BAFA, du Brevet national de sécurité et de sauvetage aquatique – BNSSA, de diplômes fédéraux) immersion professionnelle et formation qualifiante (passage d’un Certificat de qualification professionnelle – CQP, du Certificat professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport – CPJEPS, du Brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport – BPJEPS, du Diplôme d’État de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport – DEJEPS…). Le tout afin d’accéder à un emploi dans le secteur, sachant qu’une aide financière est possible pour tout ou partie de ces actions.

Alexandre Terrini