À la Porte de Versailles, le Salon des Maires accueille une nouvelle fois un pavillon dédié au Salon des Sports et Parasport, véritable symbole de l’unité du mouvement sportif. L’objectif est clair : faire du sport une grande cause municipale. Le CROS Île-de-France était présent durant les 3 journées avec sa Présidente Evelyne Ciriegi ainsi que des élus du Conseil d’Administration.
Dans l’élan post-Paris 2024, responsables politiques et institutions rappellent que le sport dépasse largement la notion de loisir. Il constitue un langage universel, un outil de cohésion territoriale et un enjeu majeur des futures élections municipales.
Sous l’impulsion du CNOSF avec la collaboration de l’ANDES, cette édition met en avant un plaidoyer inédit : inscrire durablement le sport au cœur de la vie citoyenne et des politiques publiques, avec comme principe directeur l’intérêt général. La présidente Amélie Oudéa-Castéra, aux côtés de Patrick Appéré, président de l’ANDES, a présenté un Pacte Sportif Territorial. Ce pacte vise à formaliser une coopération renforcée entre le mouvement sportif et les collectivités autour d’une vision commune et de 10 propositions opérationnelles.

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Plusieurs chiffres éclairants ont été rappelés, en particulier sur l’accès au sport et l’état des équipements. Selon l’INSEE, la France comptait en 2023 182 700 équipements sportifs hors sports de nature, soit 27 pour 10 000 habitants. La Cour des comptes recense quant à elle 332 754 installations sportives, dont 86 % ont plus de 20 ans et près d’un tiers n’ont jamais été rénovées depuis leur construction avant 1985, avec de fortes inégalités territoriales.
Toujours d’après l’INSEE, 3 % des Français, soit 1,75 million de personnes, vivent dans l’une des 9 000 communes dépourvues d’équipements sportifs hors nature, souvent en zones rurales. La Ministre des Sports, Marina Ferrari, a réaffirmé son engagement pour un sport qui répond aux enjeux sociaux actuels, rappelant les dispositifs existants aux côtés de Fabienne Bourdais, directrice des Sports. Elles ont souligné le rôle central des collectivités dans ce domaine.
Cette mobilisation est saluée au cœur du Salon des Maires, où le mouvement sportif porte un plaidoyer rassembleur avec le sport comme vecteur d’unité pour un héritage en route vers les Jeux des Alpes de 2030.
En effet, le Défi des Alpes 2030 illustre pleinement la capacité du sport à fédérer avec le Comité d’Organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques (COJOP), présidé par Edgar Grospiron lancé en février 2025 qui s’appuie sur quatre piliers : performance sportive, durabilité, ancrage territorial et célébration du sport. Doté d’un budget de 2,132 milliards d’euros (25 % publics, 75 % privés), ce projet vise notamment à attirer 3 millions de pratiquants supplémentaires, renforcer le dispositif sport-études (de 16 000 à 25 000 élèves en 2026) et développer le sport-santé.
Ces Jeux se veulent aussi un levier de transformation pour les territoires, notamment en montagne, en favorisant la réutilisation d’infrastructures existantes et une approche responsable.
