Ce spectacle au long cours est un concept inédit au confluent de la culture et de la pédagogie. Exclusivement consacré aux Jeux olympiques qu’il présente sous un angle inédit, il a lieu sous forme d’étapes successives, à la Villette, à Paris. Celle du 19 septembre était consacrée à la boxe en présence d’Évelyne Ciriegi, Présidente du CROS Île-de-France, et de la championne de France, Sofia Nabet, ambassadrice du CROS Île-de-France.

Olympicorama se veut une proposition de mise en scène composite et didactique des diverses disciplines inscrites au programme des Jeux olympiques. Chaque représentation est consacrée à l’une d’elles. Elle est agrémentée d’une rencontre-débat, l’heureux prétexte de convier des athlètes pour qu’ils parlent de leur passion et de leur parcours. Olympicorama se décline au fil des mois en plusieurs épisodes programmés de 2019 à 2024.

« Impulser de nouveaux liens entre les disciplines et les mots »

Cette création, imaginée et animée par Frédéric Ferrer, auteur, acteur et accessoirement agrégé de géographie, est d’une immense originalité comme en atteste son teaser : « Nous courrons d’Olympie à Paris, sauterons de 776 avant Jésus-Christ à 2024, impulserons de nouveaux liens entre les disciplines et les mots, les choses et les exploits, enjamberons allègrement les dieux, les stades et les haies qui ne manqueront pas de se dresser, lancerons des défis et des invitations à des grands témoins, et lutterons contre le temps et l’épuisement, grâce à un entrainement adapté, et une pratique régulière jusqu’en 2024. »

Le 19 septembre, c’est donc la boxe qui était à l’honneur avec un titre des plus évocateurs : « La mouche et le super-lourd ». Et un programme à lire entre les lignes : « Il est question de ring et de cordes, de combat et de round, de gants et de bandages, de coups de poing directs et de crochet, d’uppercut et de swing, d’attaque et de contre-attaque, de défense et de garde, avec dégagement, couverture, parade, opposition, riposte, jeux de jambes et KO, et pourquoi pas du pugilat aussi et de Cassius Clay à coup sûr, le champion olympique devenu « The Greatest », la légende Mohamed Ali. »

©Olympicorama

« Nous avons touché un public complètement différent »

L’occasion d’évoquer l’histoire de la chose pugilistique mais pas seulement. Pour illustrer le propos, Sofia Nabet, championne de France amateur et professionnelle, et Adji Sangaré, boxeur pro, ont décrypté leur sport, en particulier la différence entre boxe amateur et boxe professionnelle. Lors d’un temps de questions-réponses avec Frédéric Ferrer puis avec les spectateurs, ils ont également évoqué leurs débuts dans le carré magique, leur carrière respective et leur quotidien formaté par les exigences du haut niveau. Puis, l’un et l’autre ont effectué une exhibition en tenue, sous forme de mise de gants pendant un round.

« Cela a été une très belle expérience, se réjouit Sofia Nabet. Il faut remercier Frédéric Ferrer d’avoir mis en avant la boxe de cette façon-là, avec beaucoup d’humour. Cela change de ce qui se fait d’habitude. Nous avons touché un public complètement différent, en l’occurrence un public de théâtre qui, en temps normal, n’a rien à voir avec le sport. Là, nous avons réussi à lui faire aimer le nôtre. L’échange était beau, bienveillant et très intéressant. J’ai eu la chance de pouvoir participer à ce projet grâce notamment au soutien de la SNCF et du athlète qui me permet de promouvoir à la fois les valeurs de mon sport et de la SNCF. Le dispositif me permet d’allier ma vie active et ma vie de sportive à l’approche des Jeux Olympiques et Paralympiques 2024 pour vivre ce genre d’expérience et contribuer à un héritage commun culturel et sportif ». « J’ai été agréablement surpris, avoue pour sa part, Adji Sangaré. J’ai surtout été très heureux de partager mon savoir pour donner à tous ces gens l’envie de suivre la boxe. » Mission accomplie et dont se félicite la Présidente Evelyne Ciriegi qui porte la voix d’un sport ouvert à la culture et ouvert sur le monde : « c’est une véritable chance d’avoir la rencontre de ces talents sur scène. Le sport et la culture réunis sur scène pour partager les valeurs de l’olympisme et permettre la rencontre de toutes celles et ceux qui sont passionnés soit par le sport soit par le théâtre et qui aujourd’hui grâce au projet « Olympicorama » de Frédéric Ferrer applaudissent des athlètes devenus des artistes le temps d’un soir pour notre plus grand plaisir ».