Source CNOSF

Le 19ème colloque national « Pour un sport sans dopage » s’est tenu vendredi 29 mars 2019 à la Maison du sport français. Ce rendez-vous incontournable du calendrier a été pour la première fois co-organisé par les trois figures de proue de la lutte antidopage en France, à savoir le ministère des Sports, le Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF) et l’Agence Française de Lutte contre le Dopage (AFLD).

Cette journée de conférences, d’échanges et de débats a été marquée par une volonté forte et partagée d’amener les participants à prendre conscience des enjeux existants autour de la lutte contre le dopage et de nourrir les coopérations existantes en matière d’information et de sensibilisation antidopage.

En plus des traditionnels sujets d’actualité relatifs aux évolutions législatives et réglementaires aux niveaux national et international, ce rassemblement a largement mis l’accent sur les programmes de prévention. Le ministère des Sports a d’ailleurs profité de cette occasion pour présenter le 4ème plan national de prévention du dopage et des conduites dopantes.

Les différents ateliers et tables-rondes ont permis aux quelques 250 participants d’échanger sur des thématiques médicales, juridiques et de prévention et d’éducation, et de partager leurs bonnes pratiques. Cette année, les organisateurs ont souhaité mettre en avant l’implication des sportifs eux-mêmes comme acteurs dans la lutte pour un sport sans dopage et rappeler l’importance de placer les sportifs au cœur du dispositif antidopage.

Dans l’après-midi, la parole a ainsi été laissée aux sportifs qui ont pu témoigner de leur expérience en matière de lutte antidopage. La victoire du sport propre a conduit certains d’entre eux à se voir attribuer tardivement une médaille olympique en raison de la disqualification de concurrents. Les sportifs ont également rappelé l’importance de mener des actions concrètes de sensibilisation et d’éducation antidopage, notamment à destination des jeunes publics.

Cette 19ème édition du colloque national « Pour un sport sans dopage » marque une nouvelle avancée et est résolument tournée vers les Jeux Olympiques et Paralympiques 2024. La 20ème édition, à l’horizon 2020, est déjà dans la ligne de mire.

Le CROS Île-de-France sensible au sujet était représenté par la Présidente Evelyne Ciriegi, la Vice-présidente en charge du Sport Santé, Dominique Bret, et les chargés de mission Sport Santé et Formation, Emile Benizeau et Aurélien Cordeau.

Déclarations

Roxana Maracineanu, ministre des Sports

«J’ai toujours été très engagée sur la question du dopage et dès mon arrivée au ministère des Sports, la santé des sportifs et la lutte contre toute forme de tricherie dans le sport a été ma priorité. Outre le renforcement de notre dispositif législatif en cohérence avec le code mondial antidopage et le soutien de l’État pour doter notre pays d’un laboratoire de pointe, le ministère des sports porte un ambitieux plan national de prévention du dopage et des conduites dopantes 2019-2024 pour une meilleure coordination de tous. Ce programme, au-delà des sportifs concerne aussi l’ensemble de la communauté du sport : athlètes, entraîneurs, pratiquants de loisirs et leur entourage. C’est un combat de tous les instants, dans lequel les athlètes doivent être impliqués à nos côtés

Dominique Laurent, présidente de l’AFLD

« Replacer les sportifs au cœur de la politique antidopage est une volonté que nous partageons tous. Je me réjouis de la tribune dont ils ont bénéficié cette année lors du colloque. L’implication de sportifs de haut niveau à nos côtés est un atout précieux pour sensibiliser l’ensemble du mouvement sportif. »

Denis Masseglia, président du CNOSF

« 2018 a été une année très importante en matière de lutte contre le dopage puisqu’il y a eu la mise en conformité du code anti-dopage français avec les préconisations de l’AMA, mais aussi le changement des procédures disciplinaires, qui incombent désormais à l’AFLD plutôt qu’aux fédérations et, enfin, la désignation du Tribunal arbitral du sport pour régler les pour régler d’éventuels conflits. Tout cela nécessite qu’à un moment on se pose un peu pour étudier la manière dont on peut encore optimiser la démarche. Ces colloques sont aussi traditionnellement un lieu d’échanges et de questionnements. Aujourd’hui, c’était bien de montrer que le ministère, l’AFLD et le CNO étaient la main dans la main pour accroitre, renforcer à la fois la prévention et les politiques de sanction pour que l’on ait un sport plus propre et plus authentique. Notre pays accueillera les Jeux Olympiques et Paralympiques à Paris en 2024 et les réformes engagées en matière de lutte contre le dopage permettront d’affirmer aux yeux du monde que le seul sport que l’on souhaite voir s’exprimer et être récompensé est un sport propre et authentique. »