En charge du développement de Profession sport & loisirs francilien, Théo Gaillard présente la raison d’être de cet organisme encore méconnu alors qu’il peut être un précieux soutien pour les acteurs du sport francilien. En particulier des associations, des clubs, des ligues et des comités régionaux ou encore, des CDOS.

Que faut-il entendre par l’appellation Profession sport & loisirs ?

À l’origine, ce dispositif a été instauré à la fin des années quatre-vingt par Roger Bambuck, alors Secrétaire d’État à la Jeunesse et aux Sports de l’époque. Il s’agissait de lutter contre l’émiettement du temps de travail des éducateurs sportifs et la précarité de l’emploi dans ce secteur. Des associations départementales indépendantes ont alors été créées avec pour mission d’embaucher des éducateurs sportifs, de leur permettre de cumuler leurs temps de travail et, accessoirement, de se former en passant des diplômes. Depuis, ces associations se sont regroupées sous l’égide de la Fédération nationale profession sport & loisirs. En ce qui concerne notre association, Profession sport & loisirs francilien, nous intervenons sur une partie de l’Île-de-France, en l’occurrence à Paris, en Seine-et-Marne, dans l’Essonne, en Seine-Saint-Denis et dans le Val-de-Marne. Nous avons avant tout vocation à professionnaliser le secteur associatif, qu’il soit sportif ou socio-culturel en proposant nos services.

Quels sont-ils ?

Le premier s’appelle PSL-Staff. En fait, nous nous constituons en groupement d’employeurs. Plus précisément, nous embauchons des éducateurs et nous les mettons à disposition des diverses structures du monde associatif, voire des collectivités territoriales. Les unes et les autres nous sollicitent, en effet, pour nous faire part de leurs besoins en la matière. Elles nous règlent une prestations, sachant que ce ne sont pas elles les employeurs. C’est nous qui le sommes. Le but est de placer le salarié au centre de notre projet en lui assurant une carrière avec tous les avantages que cela comporte, que ce soit l’affiliation à une mutuelle, des possibilités de formation etc.

« Le but est de placer le salarié au centre de notre projet »

Comment recrutez-vous ?

Nous sommes en relation avec Pôle Emploi via une plate-forme nationale commune qui met en relation les candidats avec les employeurs – associations ou collectivités de la branche – dont ils peuvent consulter les offres d’emploi. Par ailleurs, nous sommes en lien avec les universités qui comportent une UFR Staps et différents organismes de formation. Lorsque nous sommes sollicités par une association ou une collectivité pour un profil particulier, nous vérifions que nous avons, dans notre vivier, des personnes qui correspondent. Si ce n’est pas le cas, nous publions une offre d’emploi. Il arrive aussi qu’un club ait déjà un candidat sous la main mais qu’il ne veuille pas assumer le risque social d’une embauche. Il nous demande alors de le recruter pour le mettre ensuite à disposition tout en lui trouvant plusieurs autres emplois afin qu’il soit à temps plein.

Proposez-vous des formations aux éducateurs que vous salariez ?

Oui. Nous définissons avec chacun d’eux leur projet professionnel au regard de leur parcours afin d’identifier leurs besoins et les évolutions auxquelles ils aspirent. Nous nous efforçons de proposer, chaque année, une formation à environ 30 ou 40 salariés sur les 250 que nous comptons.

En somme, votre force, c’est de répondre au mieux aux besoins notamment des associations sportives franciliennes…

Oui. Dans cette optique, nous avons lancé, il y a trois ans, un service intitulé compétences partagées. Il consiste à assurer, pour leur compte, certaines fonctions supports que sont le secrétariat, la comptabilité etc. Nous sommes également tiers de confiance de l’URSSAF. Ce statut nous habilite à effectuer, pour le compte des petites associations, les diverses déclarations sociales et à établir les fiches de paie. A chaque fois, moyennant un tarif inférieur à celui du marché. Enfin, nous proposons gratuitement des conseils aux dirigeants associatifs concernant les diverses problématiques auxquelles ils sont confrontés, qu’il s’agisse de l’emploi, de demandes de subvention, de l’organisation d’assemblées générales, de la comptabilité… Pour cela, nous percevons des subventions, notamment de la Ville de Paris, de plusieurs conseils départementaux ou encore, des services de l’État comme la Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (DRIEETS) et de l’Agence Nationale du Sport (AnS).

Propos recueillis par Alexandre Terrini