Les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris en 2024 sont un évènement autant sportif que sociétal. Ils sont une précieuse opportunité d’accentuer l’engagement de la jeunesse en faveur du mieux vivre ensemble. C’est là tout le sens de ce service civique dont le sport francilien et ceux qui le font vivre se doivent d’être pleinement partie prenante.

Pourquoi ?

Via son Plan national en faveur de l’héritage des Jeux olympiques et paralympiques, l’État souhaite déployer, notamment dans le cadre du service civique, des missions orientées sur la préparation des Jeux de Paris 2024. A la clef, un plan national de labellisation desdites missions, baptisées, pour la circonstance, Génération 2024. Leur objectif est triple. D’une part, mobiliser toute une génération à la solde de l’essor du mouvement sportif ; ensuite, susciter l’envie d’être bénévole lors de grands événements sportifs internationaux ; enfin, créer des vocations de responsable associatif aux côtés des 3,5 millions de bénévoles actuels.

Pour et par qui ?

Le public concerné est les personnes âgées de 16 à 25 ans (30 ans en cas de situation de handicap). Par ailleurs, plusieurs types de structures sont susceptibles de les accueillir : le mouvement sportif lui-même (les clubs, les fédérations et leurs comités locaux, les organes déconcentrés…), les établissements scolaires, les collectivités territoriales mais aussi les structures d’éducation populaire, les associations et l’ensemble des acteurs engagés dans le champ sport et société.

Pour faire quoi ?

Les volontaires se voient proposer des missions visant à améliorer l’accès à la pratique physique et sportive, à défendre les valeurs olympiques et paralympiques et à favoriser l’engagement citoyen. En l’occurrence :

• être des ambassadeurs de l’esprit olympique et paralympique, des valeurs civiques et citoyennes du sport et favoriser la découverte des nouvelles disciplines olympiques et paralympiques ;
• contribuer à des projets favorisant la découverte et l’accès aux pratiques sportives pour tous, en particulier pour les publics éloignés de celles-ci en allant à leur rencontre et en facilitant leur engagement dans ces pratiques ;
• apporter un soutien aux actions en faveur d’une pratique inclusive du sport excluant les incivilités, toutes formes de violence et de discrimination ainsi que les comportements contraires à son esprit ;
• agir en faveur de l’égalité femmes-hommes dans le sport et de la promotion de la pratique féminine ;
• contribuer à la dimension sociale et solidaire du sport en participant à des actions utilisant le sport comme vecteur d’intégration et d’insertion pour toutes les catégories de la population exposées à des facteurs d’exclusion ;
• mobiliser le sport comme vecteur d’éducation pour tous en mettant, par exemple, en place des actions d’éducation populaire ou une aide à l’accompagnement scolaire des jeunes pratiquants ;
• contribuer à la prise en compte des enjeux environnementaux et à la transition écologique ;
• favoriser le développement du sport santé.

Comment labelliser les missions ?

Pour être acteurs du Service civique Ambassadeurs Génération 2024 et bénéficier des avantages afférents (l’utilisation du logo Génération 2024 et des ressources graphiques associées, l’accès aux moyens mis à disposition par l’Agence du Service civique, la mise en réseau des acteurs d’un même territoire…), les clubs franciliens mais également les CDOS ainsi que les Ligues et Comités régionaux doivent, dans un premier temps, formaliser les missions correspondantes et, dans un deuxième temps, les faire labelliser¹.

Dans cette optique, deux cas de figure sont envisageables :

• Soit l’organisme en question est déjà agréé au titre du service civique. S’il propose une ou des missions relevant de la thématique sport et société et correspondant au référentiel des missions du programme, il doit, pour les faire labelliser, adresser une demande en ce sens par mail à l’instance qui lui a délivré son agrément (l’Agence du service civique s’il s’agit d’un agrément national ou le référent territorial du service civique si l’agrément est local). S’il propose des missions qui ne figurent pas dans le référentiel, il convient de compléter une fiche mission et de la soumettre, là encore, à l’instance qui lui a délivré son agrément. Cette dernière instruira le dossier pour agréer ou non les nouvelles missions et, en cas de réponse positive, leur attribuer le label Génération 2024.
• Soit l’organisme en question n’est pas agréé au titre du service civique. Avant de pouvoir proposer une ou des missions relevant de la thématique sport et société, il doit, au préalable, effectuer une demande d’agrément en ligne, sur le site du service civique, pour pouvoir accueillir des volontaires. Autres solutions, postuler pour bénéficier de l’agrément collectif déjà délivré à une union, à une fédération d’associations ou à un réseau dont il est membre de droit ou encore, accueillir un volontaire mis à disposition par un organisme agréé, ce qui passe par la signature d’une convention tripartite entre le volontaire, la structure agréée qui met à disposition la personne et celle qui l’enrôle.

A noter que le réseau du CNOSF, à savoir les CROS, les CDOS et les CTOS, est en mesure d’apporter à ceux qui le souhaitent des informations sur cette procédure.

¹ Pour plus de détails : https://www.service-civique.gouv.fr/page/comment-concretiser-votre-projet-d-accueil 

Alexandre Terrini