La 4ème édition de la Semaine Olympique et Paralympique (SOP) a eu lieu du 3 au 7 février. Un événement qui a désormais toute sa place dans le calendrier. En particulier grâce à sa triple dimension, à la fois sociétale, sanitaire et éducative, laquelle en fonde l’originalité autant que l’attrait.

Classiquement, la SOP vise à promouvoir l’interculturalité, tant dans la pratique sportive qu’au quotidien. Un thème qui sied à ses destinataires puisque, faut-il le rappeler, cette opération s’adresse aux élèves de la maternelle à la terminale mais également aux étudiants de l’enseignement supérieur. Et ce, aussi bien en métropole que dans les territoires ultramarins. Le « modus operandi » est inchangé, il consiste à utiliser le sport comme outil pédagogique sous différentes formes (rencontres, initiations, opérations de sensibilisation au handicap, animations culturelles etc.). Et ce, afin de familiariser les jeunes aux valeurs et aux disciplines de l’Olympisme et du Paralympisme mais également de les inciter à franchir le pas, en clair à pratiquer et/ou à s’engager dans le bénévolat. Jeux de Tokyo obligent, les enseignants sont, cette fois, invités à envisager des projets pédagogiques autour du Japon tout en misant sur le sport comme support dans diverses matières (histoire-géographie, physique, chimie, langues étrangères…)

Faire suer la jeunesse pour la bonne cause

En cette année Olympique, la 4ème édition de la SOP est intitulée « Quatre ans avant les Jeux de Paris 2024 – Donner envie aux jeunes de bouger et de faire du sport ». Un énoncé aux allures de leitmotiv fondé sur un constat aux conséquences, à terme, fâcheuses : les enfants et les adolescents ne s’adonnent pas suffisamment aux activités physiques avec tout l’impact délétère que pareil immobilisme ne manquera pas d’avoir sur leur santé. Les chiffres sont, hélas, éloquents : 87 % des 11-17 ans bougent moins d’une heure par jour tandis que les 6-17 ans passent en moyenne quatre heures quotidiennes devant un écran alors qu’au moins 60 minutes d’activité physique à une intensité allant de modérée à élevée leur sont nécessaires. Enfin, 20 % des ados sont en surpoids.

D’où une pléthore d’initiatives pour mettre en mouvement la jeunesse et la faire suer pour la bonne cause. Ainsi le ministère de l’Éducation Nationale et de la Jeunesse ainsi que celui des Sports et le mouvement sportif vont lancer, dès la rentrée prochaine, l’expérimentation « 30 minutes d’activité physique par jour à l’école ». Dans ce cadre, les enseignants qui se porteront volontaires pourront instaurer trente minutes d’activité physique quotidienne dans leur classe en s’appuyant sur des outils pédagogiques simples et ludiques, coconstruits par eux-mêmes avec le concours d’experts du Sport Santé. Cette demi-heure pourra être fractionnée et intégrée au temps de classe sous forme de pauses actives ou pendant tous les temps de la vie scolaire ou périscolaire. Le tout comportera une évaluation afin de mesurer les effets sur la santé, le climat scolaire et l’épanouissement des enfants.

Par ailleurs, le plan « Aisance Aquatique » sera amplifié dans les classes de maternelle qui souhaiteront se l’approprier. À cette fin, un premier appel à manifestation d’intérêt sera lancé prochainement en vue d’un déploiement au quatrième trimestre 2020. De même, les Classes bleues qui ont vocation à permettre aux enfants de 4 à 6 ans d’être à l’aise et en sécurité dans l’eau, continueront-elles à faire des émules ?

L’Olympisme, l’affaire de tous pour le bien-être de chacun

Le CNOSF a quant à lui, conçu la Carte passerelle qui offre à tous les écoliers de CM1 et CM2, licenciés à l’USEP ou à l’UGSEL, la possibilité de tester gratuitement différents sports au sein des clubs partenaires, entre la rentrée scolaire et les vacances de la Toussaint. Par ailleurs, tous les deux ans, le CNOSF organise les Jeux des Jeunes en collaboration avec l’UNSS. Là, les collégiens de quatrième et de troisième peuvent participer à plusieurs disciplines. Enfin, à partir de juin 2020, le CNOSF sera à l’origine d’une plate-forme en ligne d’animation sur l’Olympisme afin de permettre de découvrir l’univers des Jeux.

De son côté, afin d’engager les jeunes Franciliens dans l’aventure des Jeux, la Région Île-de-France a créé le dispositif « 1 000 stages par an de découverte et de sensibilisation aux Jeux » à l’intention des collégiens de troisième. Lesdits stages ont pour but de les sensibiliser aux valeurs Olympiques et Paralympiques, de leur faire découvrir les métiers liés aux Jeux ainsi que le statut de volontaire afin de constituer un vivier pour les Jeux de Paris 2024. Parallèlement, des initiations sportives et des activités de loisirs sont proposées aux élèves.

Autre projet, « Ensemble vivons les Jeux » animé par le CREPS d’Île-de-France. Lors de la SOP 2020, plus de 1 000 élèves de la région francilienne ont participé à des mini-olympiades sportives, éducatives et citoyennes au CREPS d’Île-de-France. À la clef, l’opportunité de découvrir dix disciplines Olympiques et Paralympiques mais également d’échanger avec des Ambassadeurs du sport de la région ainsi qu’avec des athlètes franciliens sélectionnés pour les Jeux. C’est que l’Olympisme est l’affaire de tous pour le bien-être de chacun.

Alexandre Terrini