Le 28 janvier, le CROS Île-de-France célébrait son Cinquantenaire en grande pompe, au siège du Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF). L’occasion de réaffirmer toute sa place dans le paysage sportif francilien mais aussi de revenir sur cinq décennies d’action et d’essor constant.

Le CROS Île-de-France fut fondé, en 1968, par Michel Parmentier, à l’initiative du Président du CNS de l’époque, Nelson Paillou. Sa mission était de développer le sport en territoire et d’accompagner localement les actions en relation avec les projets fédéraux et demeure encore aujourd’hui plus que jamais d’actualité. Dans les années soixante-dix, le CROS Île-de-France fit des émules et d’autres Comités Régionaux Olympiques et Sportifs (CROS) virent le jour, suivis, quelques années plus tard, par les Comités Départementaux éponymes (CDOS) « pour servir au mieux le sport territorial et local », comme l’a rappelé Evelyne Ciriegi. « Ces associations transversales régionales et départementales, créées en toute indépendance les unes des autres, ont déployé leurs actions sur leur propre territoire, en accord avec la personnalité de leur région », a résumé la Présidente du CROS Île-de-France qui a succédé, en 2013, à Francis Tissot, auquel Michel Parmentier avait passé le témoin en 1993. Denis Masseglia, Président du CNOSF, a, lui aussi, tenu à mettre en exergue « le rôle essentiel qu’ont les CROS dans la manière dont ce qui fait partie du monde olympique doit être décliné sur le territoire ». « Vous avez un beau Comité régional olympique et sportif en Île-de-France », s’est-il félicité.

« Continuer à agir pour un sport accessible à tous »

C’est qu’au fil des années, le CROS Île-de-France a été « un lieu de travaux et d’échanges toujours conviviaux et très amicaux », a évoqué sa Présidente. Et surtout à l’avant-garde des mutations de son environnement afin de « répondre aux préoccupations sociétales, environnementales, citoyennes, éducatives et économiques d’une société toujours en mouvement ». Avec, comme fil conducteur, « le développement d’un sport accessible au plus grand nombre et en particulier aux jeunes filles des quartiers [chères à la Présidente]», par exemple en reprenant à son compte l’opération Sport en Filles. Au regard de ce leitmotiv, il est logique que le CROS Île-de-France fasse sien, en ce début d’année 2019, la devise conjointe du ministère des Sports et du CNOSF, « Mieux faire ensemble ».

Une injonction tout sauf paradoxale à l’heure du « new deal » qu’est en train de connaître le sport hexagonal. « L’évolution sociétale comme la réforme de la gouvernance du sport nous demandent de remobiliser et de canaliser nos énergies avec efficacité pour continuer à agir pour un sport accessible à toutes et à tous et à tous les âges de la vie en Île-de-France, a expliqué Evelyne Ciriegi. Alors que la pratique sportive se commercialise, devient objet de consommation et de prestations tarifées, nous réaffirmons que le soutien aux clubs et leur ouverture au plus grand nombre, comme l’attention aux territoires carencés en équipements sportifs, doivent faire l’objet de préoccupations particulières. » Car c’est dans les clubs que l’on apprend les règles de la vie en société.

A cet égard, l’accueil des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris, en 2024, sont, à coup sûr, une formidable opportunité d’effectuer un grand bond en avant. La Présidente du CROS Île-de-France en est convaincue : « Les Jeux doivent engendrer un accélérateur du mieux-vivre dans notre pays. Ils sont aussi une formidable opportunité, et même une responsabilité, de construire un nouveau territoire francilien et de faire reconnaître le sport comme un vecteur indispensable à chaque être humain, qu’il s’agisse de la pratique à haut niveau, de loisir ou de sport santé. » Le défi est crucial et le CROS Île-de-France pèsera de tout son poids pour être un accélérateur : « L’enjeu qui est le nôtre est d’aider les collectivités territoriales à bénéficier au mieux des retombées des Jeux en matière d’aménagement du territoire, dans le domaine des transports et de la mobilité, du logement mais aussi dans la mise en place d’équipements adaptés aux nouveaux sports et à la vie d’aujourd’hui, pour tous les publics et à tous les âges de la vie. »

« Un rôle moteur dans la structuration du mouvement sportif francilien »

Pour cela comme pour le reste, le CROS Île-de-France pourra compter sur les précieux relais que sont les huit CDOS franciliens, soutenus par les Directions Départementales de la Cohésion Sociale (DDCS) ainsi que par les Conseils Départementaux. Mais le CROS Île-de-France n’aurait pas l’envergure et la marge de manœuvre qui sont les siennes sans l’appui de la Direction Régionale, de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion Sociale (DRJSCS) ainsi que de la fidèle écoute du Conseil Régional. « Si le CROS a pu si bien se développer sur notre territoire, (…) c’est aussi grâce à nos deux partenaires institutionnels, la DRJSCS et le Conseil Régional, qui ont toujours cru en nous et qui ont toujours reconnu la volonté des bénévoles dirigeants que nous sommes, contribuant à améliorer le quotidien de nos concitoyens inscrits dans nos clubs. Avec l’État, nous avons toujours eu des relations rapprochées, voire d’amitié avec les directeurs successifs qui ont toujours su être à l’écoute. » Même constat en ce qui concerne le Conseil Régional : « À la région Île-de-France, le sport a toujours été une pièce maîtresse de la politique régionale au-delà des divergences politiques, ce qui a toujours facilité les actions engagées par le mouvement sportif francilien au service de toutes et tous. »

Le Conseil Régional s’est dit prêt à renforcer les liens avec le CROS qu’il positionne comme tête de réseau des 86 Ligues et Comités Régionaux afin de favoriser le développement de toutes les structures, du plus petit club à la plus grande Ligue. C’est avec un esprit de partage, de coopération et d’écoute que le travail entre la Région et le mouvement sportif francilien prend toute sa mesure.

Une estime réciproque, comme l’a souligné Éric Quenault, Directeur Régional de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion Sociale d’Île-de-France (DRJSCS), pour qui « le CROS Île-de-France est sans contexte devenu l’interlocuteur privilégié des pouvoirs publics et tout particulièrement de l’État au niveau régional. Depuis cinquante ans, il a sans contexte joué un rôle moteur dans le développement des pratiques sportives et la structuration du mouvement sportif francilien. Il s’est toujours attaché à relayer les priorités de l’État. » Que ce soit la féminisation des pratiques, le développent du Sport Santé et du sport carcéral ou encore, la formation des dirigeants sportifs, « la vivacité des partenariats entre l’État, le mouvement sportif et les collectivités locales, dans la complémentarité et le respect du rôle de chacun, sera favorisée dans le cadre de la création de l’Agence nationale du sport. »

Evelyne Ciriegi se félicite d’avoir des partenaires de cette qualité permettant au CROS Île-de-France d’être au cœur du territoire.

Alexandre Terrini

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