Cet ancien professeur d’EPS, à Noisy-le-Grand, entend profiter de la perspective des Jeux de Paris 2024 pour faire œuvre de pédagogie et diffuser, notamment en milieu scolaire, les valeurs de l’olympisme.
« Le fil conducteur de mon engagement est la course à pied qui symbolise, à mon sens, l’effort, le partage et la solidarité ainsi que l’histoire des Jeux Olympiques modernes depuis Spyridon Louis, vainqueur du premier marathon de 1896, à Athènes », raconte en préambule Christian Cordier.
Tout a commencé en septembre 2017. Alors au Pérou dans le cadre d’un séjour humanitaire, ce marathonien était donc présent sur place au moment où Paris a été désigné à Lima, par le CIO, pour accueillir les JO de 2024. L’occasion a, en quelque sorte, fait le larron. Suite à cette intronisation, le comité de candidature lui laissa une banderole aux couleurs de Paris 2024 afin qu’elle lui serve de support lorsqu’il s’en va, çà et là, prêcher la bonne parole. Car là est le sens de sa démarche.
Encourager la pratique physique et sportive
Lorsqu’il était encore en activité au Collège international de Noisy-le-Grand, l’ex-enseignant s’est démultiplié et démené pour monter des projets destinés à faire connaître aux jeunes les fondements éthiques de l’Olympisme. À savoir le partage, la solidarité dans l’effort et le respect mutuel. Une fois à la retraite, le désir d’accompagner les nouvelles générations sur le terrain de l’humanisme à travers le sport ne l’a point quitté. Au contraire. Il s’agit, par là même, d’encourager la pratique physique et sportive des collégiens et lycéens.
Pour cela, l’intéressé a imaginé un panel de missions en partenariat avec l’UNSS et l’USEP ainsi qu’avec les établissements scolaires de l’Académie de Créteil. Le tout en relation avec la Délégation académique à l’action sportive et à l’olympisme. Plusieurs modalités sont envisagées : la mise en place de séquences pédagogiques transversales (ateliers, expositions, tables rondes…) sur les valeurs éducatives et culturelles de l’olympisme ; la programmation de sessions d’initiation à des disciplines olympiques ; l’organisation par les élèves et leur participation à des olympiades interécoles ou interclasses ou encore, la découverte à leur intention de l’univers du haut niveau (rencontre avec des athlètes, visites de sites sportifs…). « Ces actions s’inscrivent dans le souci du développement durable qui comporte plusieurs volets : l’accessibilité à la vie associative (mixité, intégration du handicap…), l’échange et le vivre ensemble, la responsabilisation des élèves et l’incitation au bénévolat, la pratique éthique et solidaire ou encore, la préservation de l’environnement », explique Christian Cordier.
Des projections débats de « La couleur de la Victoire » dans les collèges et lycées
Pour l’heure dans le cadre de l’association « 733 », comme le numéro de dossard de Jesse Owens aux Jeux de Berlin en 1936, il propose bénévolement ses services aux établissements scolaires franciliens et autres. Là, il organise des projections débats du film « La couleur de la Victoire » consacré à Jesse Owens. Le tout agrémenté d’un outil pédagogique d’accompagnement des enseignants. A noter que les structures éducatives labellisées Génération 2024 ainsi que les classes olympiques ont la possibilité de diffuser gratuitement le film aux élèves, très réceptifs aux problématiques de racisme et de discrimination, et d’utiliser le livret conçu à leur intention.
À titre plus personnel, ce runner patenté s’est fixé un défi : participer pendant sept ans, de 2017 à 2024, à près de deux-cents courses à pied partout dans l’Hexagone et dans certains pays francophones d’Afrique, afin de parcourir symboliquement 2 024 kilomètres. Son rêve ultime : boucler la boucle en participant au marathon populaire qui aura lieu durant les Jeux de 2024. Ce serait la récompense suprême pour cet infatigable passeur de mémoire et de savoir.
Alexandre Terrini